Deux ans après « Papa, maman, la bonne et moi », les écrans blancs des salles obscures de l’hexagone proposent au public de sourire avec « Papa, maman, ma femme et moi ». Tout est dit dans la légère métamorphose du titre : « la bonne » est devenue « ma femme » (1). Et c’est tout naturellement que le métrage s’ouvre sur le départ en voyage de noces de Robert et Catherine. Aussitôt partis, aussitôt rentrés, l’ellipse tenant lieu de séjour amoureux, voilà le jeune couple contraint d’habiter avec les parents de Robert, Gabrielle et Fernand, soumis qu’ils sont à la dure loi d’airain de la crise du logement.
Adoptant les mêmes procédés que dans le précédent opus, voix off servant de lien narratif entre des saynètes tendres et comiques, « Papa, maman, ma femme et moi » déroule un scénario qui se nourrit des péripéties de cette cohabitation forcée.
L'euphorie du début cède la place à une irritation latente que l’arrivée d’une première paire de jumeaux exacerbe (2). Et aux incessantes bêtises des gosses succède la tentation de l’adultère. Mais que chacun se rassure, nous sommes dans une comédie légère et la tentation ne franchira pas le pas de la réalisation (3). Et les couples gouteront à l’air pur de la campagne où Gabrielle et Fernand ont acquis un terrain non viabilisé et où ils rêvent de faire construire.
Les idolâtres de Louis de Funès, qui avaient remarqué sa présence dans le premier volet et qui avaient ri de ses grimaces, seront comblés avec ce second opus : Louis de Funès y occupe une place plus importante ce qui lui permet de grimacer deux fois plus…




1- Dans ce second film, il semblerait que les scénaristes aient été encombrés par la présence de la nièce de Catherine puisqu'ils l'ont fait disparaître de l'histoire.

2- Ils auront deux paires de jumeaux…

3- Gabrielle Langlois (Gaby Morlay) se laisse séduire par un sage ethnologue (Michel Etcheverry). Robert (Lamoureux) est à deux doigts de tromper Catherine (Nicole Courcel) avec une séduisante fleuriste (Elina Labourdette).

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