254 épisodes de 25 minutes, dont 74 en noir et blanc (puis colorisés) diffusée aux États-Unis entre 1964 et 1972, comment cette « sorcière bien-aimée » (1) aurait-elle pu se soustraire au grand écran ? Encore fallait-il tricoter un scénario capable de lui donner vie durant 90 minutes.

Une quelconque chaine câblée décide de réaliser un remake de la mythique série du siècle passé. Jack Wyatt, un comédien qui accumule les insuccès, est choisi pour camper Alfred, le mari de la sorcière… mais désirant occuper l’avant-scène Jack exige que le rôle de Samantha soit distribué à une parfaite inconnue. Et le hasard voudra que ce soit Isabel, une authentique sorcière en rupture de ban qui soit choisie pour ce rôle

L’idée autour de laquelle s’organise ce scénario contenait suffisamment de mises en abyme pour transformer ce métrage en un bijou de drôlerie et peut-être de critiques acerbes à l’encontre l’industrie télévisuelle. Malheureusement, ce n’est pas cette direction qui a été retenue.
La production a préféré celle de l’accumulation de gags, pensant probablement que, tel Dieu qui reconnait les siens, le spectateur rirait de temps à autre.
Fort de cette première bévue et se conformant à la lettre à l’adage « vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage », ces mêmes maladroits ont suggéré à Will Ferrell d’en faire et faire des tonnes et des tonnes. A tel point que c’est de fort mauvaise humeur que le spectateur quitte le complexe multisalle où la nostalgie l’avait égaré…



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma_sorci%C3%A8re_bien-aim%C3%A9e

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