Dés l’instant où le spectateur découvre Catherine attablée en compagnie de son fiancé qui l’entretient de la couleur des papiers peints, il devine le end du film. Et lorsqu’au cours de la scène suivante, une banale panne de voiture au sortir du restaurant conduit ce couple fort mal assorti jusqu’à un garage, le spectateur peut accoler à l’avant du mot end le mot happy. Car il en est ainsi avec les romances : chacun connait le dénouement en regardant l’affiche.

Alors pourquoi ne pas se contenter de regarder ce visuel ? Parce que l’important n’est pas d’où part-on et arrive-t-on, mais qu’elle est le trajet suivi. Et celui qu’emprunte « L'Amour en équation » ne manque ni de charme, ni de légèreté, ni d’originalité. Et le spectateur sourit en découvrant la bande de savants, menée par un Albert Einstein espiègle, s’amuser au jeu de l’amour et du hasard comme des gamins.
Certes, l’ensemble ne se départit jamais des règles de la bienséance, mais c’est toujours avec plaisir que l’on retrouve le sourire de l’éternellement jeune sur pellicule de Meg Ryan.

l a