Parce qu’il souffre de bipolarité, Pat Solitano perd le contrôle de lui-même lorsqu’il surprend sa femme au bras de son amant.
Au terme de huit mois d’internement, sous le coup d’une ordonnance restrictive et d’une injonction de soins, il s’installe chez ses parents avec une seule idée : reconquérir le coeur de son ex-femme.
Un soir, alors qu’il est invité à diner chez des amis, il rencontre Tiffany, une jeune femme au parcours mouvementé. Sachant que celle-ci est en contact avec son ex-femme il sollicite son aide. Elle accepte à condition qu’il soit son partenaire lors d’un concours de danse.

Dès qu’apparait à l’écran la future héroïne de « Hunger Games » (1), chacun devine qu’un happy end romantique se profile à l’horizon, que Pat et Tiffany s’enlaceront pour un long baiser d’amour lorsque s’imprimeront les lettres du mot fin. Et personne n’osera blâmer les scénaristes de ce métrage de se conformer aux lois du genre (2).
En fait, le dénouement de ce style de film n’est pas un problème puisqu’avant même qu’ils ne débutent le spectateur le connait. Par contre, il ignore le cheminement qui va le conduire à ce susdit dénouement. Et c’est là que résident toute la difficulté et l’originalité de l’entreprise. Combien de romances se sont fracassées contre les récits de la banalité, de la balourdise ou du pathos sirupeux ?

« Happiness Therapy » (3) emprunte un chemin de crête entre drame et légèreté, un chemin qui serpente avec une intelligence décalée et tendre au plus loin des sources d’où jaillit l’eau rose du ridicule. Parfaitement rythmé, le métrage captive le spectateur fleur bleue sans laisser sur le bord de la route l’amateur de pistolasers qui se surprend à rêver d’une telle thérapie.



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jennifer_Lawrence

2- Il s'agit de l'adaptation du roman « The Silver Linings Playbook » de Matthew Quick.

3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Happiness_Therapy#R.C3.A9compenses.

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