A 38 ans, Alice Lantins ambitionne le poste de rédactrice en chef du magazine de mode Rebelle. Mais comment peut-elle prétendre à diriger une publication se nommant Rebelle alors qu’elle est l’image même de la femme coincée ?
Une rencontre improbable dans un avion la ramenant du Nouveau Monde et un cliché ambigu publié sur facebook va lui permettre de se construire une nouvelle image. Mais parfois le paraitre impacte l’être.
Construit autour d’un scénario qui pose au centre de l’intrigue le sexe, ce métrage de facture hexagonale ne peut qu’éveiller la méfiance du spectateur échaudé par la lourdeur qui plombe trop souvent de trop nombreuses comédies made in France. Mais les nostalgiques des coups de foudre cinématographiques auraient tort de négliger ce film, car il emplira leur humeur de cet étrange plaisir que l’on éprouve à suçoter une friandise.
« Coup de foudre à Notting Hill » mettait en scène une rencontre improbable entre deux personnes issues de milieux radicalement différents. « 20 ans d’écart » met lui en scène la rencontre de deux personnes d’âge très éloigné. L’idée est la même, le traitement est aussi délicat et talentueux. Pierre Niney déploie un jeu aussi maladroitement agréable que Hugh Grant ; Virginie Efira campe une presque quadra avec la même retenue et le même charme que Julia Roberts. Décrochant quelques coups de griffes au milieu de la mode et de la presse féminine, le métrage sublime plus d’un cliché incontournable aux comédies sentimentales qui dérideront la face du spectateur le plus bougons. Mais que celui-ci se rassure, il pourra renouer avec sa perpétuelle mauvaise humeur lors de la déclaration d’amour dans un amphithéâtre universitaire plein à craquer.
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