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THE NORMAL HEARTUn film deRyan murphyavecJulia Roberts |
3542 Lectures Depuis Le dimanche 7 Juin 2015 |
A la fin des années 1970, des médecins de New York et de San Francisco notent une fréquence anormale, chez leurs patients homosexuels, d'asthénie et d’apparition de cancers atypiques. Il n’en fallut pas plus pour que cette nouvelle pathologie fût baptisée « gay cancer ». Cette désignation, qui se révélera fausse, offrait l’avantage en ciblant un groupe particulier, aux pratiques sexuelles considérées comme déviantes, de rassurer tous ceux qui n’appartenaient pas à cette communauté. Ainsi la question, « un hétérosexuel risquait-il de contracter le « gay cancer » ? » contenait la réponse. Et les mots induisant toujours des attitudes, il fallut attendre que la pandémie s’abatte indistinctement sur l’ensemble de la population pour que les responsables politiques s’emparent à bras le corps du problème. Cette adaptation cinématographique de la pièce éponyme de Larry Kramer revient sur ces années de plomb, celles qui courent entre 1981 et 1985. Le scénario, fourni par Wikipédia, est des plus succincts : « Ned Weeks, un écrivain-activiste, décide de se battre et de fonder un groupe d'aide luttant contre cette maladie ». Des plus succincts, mais aussi des plus justes puisque ce métrage ne fait que décrire la vie quotidienne d’un groupe d’homosexuels, une vie que rythment l’agonie, la mort, les cérémonies funéraires… et, peut-être, pire que tout, le désintérêt général. Et c’est contre ce désintérêt que luttent, non sans se diviser, les membres du groupe fondé par Ned. Car on ne lutte pas contre une maladie, on lutte pour qu’elle soit reconnue, qu’elle fasse l’objet de recherche, qu’elle soit prise en charge… La majorité pense que cette lutte doit être faite de pressions ou de conciliabules respectueux, Ned milite pour un combat frontal, basé sur la colère, le coming-out et la dénonciation des politiques… La majorité préfigure le courant qui inspirera en France Aides, Ned pose les prémisses d’Act Up. Certains spectateurs ont reproché au film de cultiver les clichés. Ainsi, « tous les gays y sont vus comme des bellâtres musclés et peroxydés qui paradent en riant dans un univers pastel et disco ». Mais tous ont salué la justesse des acteurs, l’émotion qu’ils véhiculent, et beaucoup sont ceux qui regrettent que « The Normal Heart » soit resté cantonné au petit écran et ne soit jamais sorti en salle (1) 1- Récompenses • Emmy Awards 2014 : meilleur téléfilm • Golden Globes 2015 : Meilleur acteur dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm pour Matt Bomer • Screen Actors Guild Awards 2015 : Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm pour Mark Ruffalo Nominations • Emmy Awards 2014 : o Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm pour Mark Ruffalo o Meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un téléfilm pour Matt Bomer, Joe Mantello, Alfred Molina et Jim Parsons o Meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série ou un téléfilm pour Julia Roberts o Meilleure réalisation pour une mini-série ou un téléfilm pour Ryan Murphy o Meilleur scénario pour une mini-série ou un téléfilm pour Larry Kramer • Satellite Awards 2015 : o Meilleur téléfilm o Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm pour Mark Ruffalo o Meilleur acteur dans un second rôle pour Matt Bomer • Screen Actors Guild Awards 2015 : o Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour Julia Roberts
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