Après avoir été l’égérie du cinéma pornographique français dans les années 1970, 1980 où elle fit preuve de toutes les gourmandises et d’une immense souplesse, Brigitte Lahaie, peut-être sentant l’âge venir, se détourna de cet art exigeant. Pour autant elle ne déserta pas le grand écran. Ainsi, le spectateur attentif l’aperçut dans « Nestor Burma, détective de choc », « Le Bourgeois gentilhomme » et bien d’autres films (1).

Avec ce métrage, la plus célèbre des hardeuses cherche à s’imposer comme une vedette de cinéma à part entière puisque le film s’articule autour de son personnage. À moins que ce ne soit le contraire, c'est-à-dire que le réalisateur ne cherche à imposer son film autour du mythe de l’hardeuse…
Quoi qu’il en soit, ni l’un ni l’autre n’atteignent l’objectif. À moins que ce ne soit le contraire, c'est-à-dire que chacun atteigne son but.
Car à bien y regarder, et en gardant en mémoire cette tirade de l’un des personnages :
« la laideur, ça dure c’est pas comme la beauté »
cette Exécutrice s’impose comme une œuvre majeure, mais méconnue d’un certain cinéma qui fait la part belle au surréalisme.
Alors, regardeur méfiant et échaudé par des dialogues aussi artificiels que maladroit, ne ferme pas les yeux, coupe le son… car « L’exécutrice » relève du chef-d'œuvre du cinéma muet !



1- Ceci est partiellement faux puisqu’au même moment elle tournait « Hot action » de Gérard Kikoïne.

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