Suzan, alors qu’elle est la maitresse de David Brice, le ministre de la Défense, rencontre le major Farell et en tombe aussitôt amoureuse. Pour ces deux tourtereaux tout va bien jusqu’au jour où Brice, dans un accès de jalousie, tue accidentellement Suzan.
Brice et son conseiller Pritchard élaborent une stratégie de défense. Ils font croire que Suzan était la maitresse d’un espion soviétique infiltré au Pentagone et qu’il est le meurtrier. Ils confient à Farell la lourde tâche de démasquer cet espion.

Après une quarantaine de minutes romantiques, qui ne manquent pas d’images sexys, le métrage bascule dans un suspense parfaitement maitrisé. Chacun sait tout des dessous de l’affaire et chacun se demande comment Farell parviendra à se dégager de la nasse qui l’enserre.
A partir du moment où le corps de Suzan est découvert, le temps filmique s’organise autour de la révélation d’une photo voilée que traite un logiciel et qui au fil des heures affine le visage de Farrel.
La question devient : Farell aura-t-il le temps de réunir des preuves de la culpabilité de Brice ?
La situation se complique encore un peu plus lorsque débarquent dans les locaux du Pentagone des témoins qui sont en mesure d’identifier Farell.
Et la question précédente se double d’une nouvelle interrogation : Farell parviendra-t-il à éviter ses témoins ?
Au manque de temps s’ajoute le manque d’espace, son enquête n’est pas seulement une course contre la montre, mais aussi une course réelle dans les couloirs interminables du Pentagone.

Roger Donaldson réussit un film au scénario dense, où se mêlent machinations politiques, ambitions et perversions. Porté par des acteurs au jeu impeccable, le métrage s’octroie de surcroit le luxe d’un magistral twist final qui l’éclaire d’une lueur cynique.

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