Ce film, qui est sorti en France directement en DVD, retrace une affaire qui eut un grand écho dans la presse belge en 1997.

Pour sauver son couple que la dépression nerveuse de sa femme menaçait, un juge accepte de combler les fantasmes SM de celle-ci. Tout se déroule à merveille et dans une certaine discrétion jusqu’au jour où la police appréhende un des participants à ses soirées spéciales, connu pour divers viols. L’homme, balance le juge…
Pour la police et la justice, aucun doute n’est permis : le juge est un bourreau ; sa femme une victime.
Et l’institution judiciaire va se mettre en branle, animé par sa seule logique, n’écoutant la parole ni des uns ni des autres.

Ce film se compose de deux parties à la tonalité antinomiques :
Le couple découvre l’univers sadomasochiste ; il se stabilise et renoue avec le bien-être ; au fil des ans (5 ans) le plaisir que retire la femme de son expérience va crescendo.
Le juge est interrogé, son domicile perquisitionné ; alors qu’il ne s’attend pas à des poursuites judiciaires, il est mis en examen, jugé et condamné (1) ; rayé de la magistrature sans pension, le couple est contraint de quitter sa maison ; leur fille les « renie » ; le juge fait une tentative de suicide.

Au final, si ce métrage se révèle n’être qu’un petit film, placé sous le sceau du documentaire, si certaines scènes peuvent laisser croire que le réalisateur sombre dans la complaisance, voire dans le racolage (2), il a le grand mérite d’affirmer ce dont chacun devrait être convaincu :
Lorsque la justice se mêle de savoir comment couchent des adultes consentants, il n’en sort jamais rien de bon.




1- Mais il est vrai que l'affaire Dutroux (1996) était dans tous les esprits

2- Aspect particulièrement présent à travers l’affiche du film.

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