|
|
||||
THE SCRIBBLERUn film deJohn suitsavecKatie Cassidy |
2608 Lectures Depuis Le samedi 17 Janvier 2015 |
Suki, une jeune femme qui souffre de trouble dissociatif de l'identité, a bénéficié d’un traitement expérimental qui a le pouvoir d’annihiler toutes les personnalités parasites au fur et à mesure qu’elles se manifestent. Sur la voie de la guérison, elle est invitée à quitter l’établissement psychiatrique où elle a subi ces électrochocs New Age et à séjourner dans un des appartements de la Tour Juniper, immeuble qui abrite une foule inquiétante de psychopathes et sociopathes en partance pour la normalité. Mais, à peine s’est-elle installée, que les suicides se multiplient de façon anormale dans la Tour… Suki aurait-elle un rapport avec cette épidémie de morts subites ? Cette adaptation d’une bande dessinée de Daniel Schaffer, que les connaisseurs disent fidèle, adopte un procédé narratif extrêmement usité par les adversaires du récit linéaire : le flash-back. Suki est interrogé par deux inspecteurs, et c’est par une succession d’analepses, hachée par des enregistrements médicaux, que nous sommes conviés à découvrir ce qui a conduit la jeune femme à être entendue par la police. D’abord intrigué par le comportement de Suki, qui couvre les murs d’écriture à l’envers, style reflet dans un miroir, le spectateur ressent très vite des fourmis dans les jambes tant le métrage se complait dans une esthétique néo-technopunk, style no futur foutraque. Il s’y complait jusqu’à s’y vautrer de façon indécente, ne justifiant sa première heure que dans cet enchainement d’images blafardes et incertaines. Et lorsque vient le moment, tant attendu, du dénouement, après quelques scènes de lévitation qui flirtent avec le ridicule, une explication caquetante que ne désavouerait pas une meute de gallinacés, le spectateur est confronté à un remake du choc des Titans, mais en version « Singin' in the Rain ». Au final, la débauche graphique, certes impeccablement menée, ne parvint ni à occulter la vacuité du scénario ni à tromper l’ennui du regardeur que ne peut distraire l’apparition de la Bunny Sasha Grey tant elle est fugace.
|
|
|