Hélène Laborie dirige le commando des forces spéciales dont la mission consiste à escorter Abedin Nexhep, ponte de la mafia albanaise, jusqu’à une prison dans l’attente de son jugement par un tribunal européen.
Durant ce transfert, des hommes puissamment armés tentent de libérer le gangster et contraignent le convoi, que dirige Hélène, à se réfugier dans un entrepôt d'une zone industrielle…
Simultanément à ces événements, une bande de jeunes braqueurs tente de dérober le stock matériel informatique qu’abrite cet entrepôt…
Policiers et petits truands devront s’unir pour faire face aux assauts répétés des porte-flingues d’Abedin Nexhep.

Durant une vingtaine de minutes sibyllines, le spectateur intrigué suit alternativement les préparatifs d’un groupe de jeunes et d’un groupe de policiers. A quoi se préparent-ils ? La caméra clinique laisse la réponse émerger au fil des minutes. Et aux images d’armes, de munitions parfaitement rangées, répondront celles du chaos qui résulte des mitraillages d’objets dans la seconde partie du film.
Au terme d’un traveling avant sur un embouteillage (1) causé par un faux accident, le métrage accède au cœur de son propos : proposer un remake made in France de « Assault On Precinct 13 », film de John Carpenter (1996) ; remake de « Rio Bravo » de Howard Hawks (1959) ; dont John Carpenter a réalisé un second remake avec « Ghosts Of Mars » (2001).
Autant dire que le projet ne brille pas par son originalité. Pour autant, il supporte la comparaison avec ses prédécesseurs. Florent-Emilio Siri tape fort (2), sa maitrise du montage et du cadrage se révèle totale, le rythme du film ne laisse pas un instant de répit au spectateur et masque adroitement les faiblesses de l’intrigue (3).



1- Style « Week-End » -1967- Jean-Luc Godard.

2- Bien sûr, la justesse du casting n’est pas étrangère à l’exactitude du film.

3- La principale faiblesse réside dans le nombre d’assaillants. Il semblerait qu’ils sont plusieurs centaines.

l a