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A VIFUn film deNeil jordanavecJodie Foster |
934 Lectures Depuis Le mardi 2 Septembre 2014 |
Superfétatoire, tel est l’adjectif qui qualifie l’action de raconter le scénario charpentant ce film. En fait, il suffit de le classifier pour que chacun imagine cette intrigue. « A vif » est un film d’exploitation au sous-genre hybride, entre « Vigilante » et « Rape and Revenge »… mais il est vrai que la vengeance constitue l’une des motivations au justicier dans la ville… A la différence du classique « Rape and Revenge », style « I Spit on your grave », version 1 ou 2, « A vif » ne s’ouvre pas sur un viol bestial, mais sur une mortelle bastonnade. Par contre, la suite ne déroge pas aux obligations du genre « Vigilante » : le survivant achète un gun et se dresse dans la nuit incertaine afin de rendre sa justice. Autant dire que la racaille va prendre cher… Autant dire que le débat va s’emparer des bouffeurs de maïs soufflé. Les uns se scandalisent de ce qu’ils caractérisent d’apologie de la justice privée et expéditive, les autres se réjouissent de cette même la justice privée et expéditive. Des deux camps, quel est celui qui a raison ? Impossible de répondre objectivement, tout juste peut-on dire qu’il est heureux que chacun n’agisse pas comme un « justicier dans la ville » car, si tel était le cas, nos villes ne seraient plus qu’un permanent champ de tir… Mais revenons-en à ce film, où Jodie Foster enfile avec élégance les oripeaux de Charles Bronson, pour un sixième opus de la saga du « Justicier ». Ainsi, Paul Kersey a changé de sexe ! Paul Kersey est devenu Erica Bain… L’homme s’est réincarné en femme ! Et cette modification, comme par contagion, s’étend au métrage, à son style, à son esthétique : la testostérone cède le pas à la psychologie. La caméra s’embrouille et découvre des angles improbables ; la lenteur s’installe dans des plans fixes et la voix off ponctue le cheminement de la justicière… Mais le cinéma, à l’image de la cuisine, n’échappe pas à la règle de la recette : ce n’est pas parce que l’on cuit en remuant plutôt dans le sens des aiguilles d’une montre que le plat sera meilleur que si l’on avait remué dans le sens contraire. Et « A vif » se révèle, au final, pour ce qu’il est : un métrage à destination des aficionados de Jodie Foster
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