Adam Cassidy, un génie mal compris en informatique, vient d’être licencié, avec toute son équipe, de l’entreprise de télécommunication qui l’employait. Mais, il a emporté une carte de crédit de la firme et, histoire de rire, convie ses partenaires à arroser leur licenciement au champagne et aux frais de leur ex boite.
Le lendemain Adam est « conduit » auprès de son ancien patron Nicholas Wyatt qui lui demande de choisir entre la prison pour détournement de fonds ou une mission très particulière.
Adam doit se faire embaucher par une importante société concurrente et gagner la confiance de son PDG, Jock Goddard. En d’autres termes, il doit se livrer à de l’espionnage industriel.

Cette adaptation de l’excellent roman éponyme de Joseph Finder ne parvient pas à tenir les promesses que laissait entrevoir le sujet. A aucun moment il n’est mis en images les doutes ou les craintes d’Adam, qui, sourire aux lèvres, avance dans sa mission avec une désinvolture déconcertante.
Certes, on comprend lors du dénouement pourquoi il a pu agir autant de facilité. Et comment aurait-il pu en être autrement, pourquoi aurait-il rencontré des obstacles puisqu’il n’était que l’instrument de celui qui croyait espionner ?
Mais cela n’efface pas l’immense mollesse de la mise en scène, l’absence quasi totale de suspense, le simplisme avec lequel Adam se tire d’affaire, ni l’aspect artificiel de son histoire d’amour…

Au final, le spectateur, adepte d’explications, se demande pourquoi ce film est titré « Paranoia », puisque de paranoïa il n’est jamais question.


Notons, pour finir, que le magazine économique américain « Forbes », classe ce film 3e dans le Top 10 des plus gros flops cinématographiques de l’année 2013 et cela malgré une rentabilité de 39%

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