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EVENTREUR DE NEW YORKUn film deLucio fulciavecJack Hedley |
1092 Lectures Depuis Le samedi 7 Juin 2014 |
Le cinéma bis italien a généré toute sorte de réalisateurs, du plus pitoyable, que chacun a oublié, au plus génial, que beaucoup découvrent avec retard. Mais cette reconnaissance tardive n’a rien de surprenant puisque tous ces réalisateurs de talent ont signé des films de commande, véritables gribouillages filmiques aux prétentions mercantiles. Lucio Fulci est l’un de ces cinéastes, touche à tout intergenre, se frottant tantôt au western, au mélodrame historique, au film pour adolescents, à la comédie policière, au giallo, à la science-fiction, au film de zombis… Avec « L'Éventreur de New York », il revient à son genre de prédilection pour un dernier Giallo. A New York un tueur en série éventre des jeunes femmes… l’individu contacte l'inspecteur Fred Williams en charge de l’enquête et d’une voix aux intonations de canard le met au défi de le démasquer. N’ayant aucune piste solide, l’inspecteur fait appel à un professeur de psychologie afin de tenter de cerner le personnage. Comme chacun le remarquera à la lecture de ce résumé, l’entièreté du scénario est contenue dans le titre du métrage. Autant dire qu’il ne repose ni sur la complexité de l’intrigue, ni sur l’originalité du propos, mais totalement sur la graphie (1), la mise en scène des meurtres, la captation de leur sauvagerie. Et de ce point de vue, Lucio Fulci frappe juste et fort, rendant l’un de ces moments insupportable de précision. Le large public, peu enclin à cette esthétisation de la mise à mort, sera tenté de jeter aux gémonies ce film ainsi que tous ceux appartenant à cette veine et ceci avec d’autant plus de détermination que le métrage installe le spectateur dans la position du voyeur (2). Pourtant, ce même public accepte sans sourciller de semblables images dans la plus familiale des séries télévisées. Ainsi, tout laisse à penser que ce n’est pas le résultat qui dérange, mais le cheminement qui conduit à lui. 1- Elle semble fortement influencée par celle de Mario Bava 2- La scène dans le peep-show est l’exemple parfait
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