|
![]()
|
||||
MASSACRE A LA TRONCONNEUSE 2Un film deTobe hooperavecDennis Hopper |
920 Lectures Depuis Le vendredi 14 Mars 2014 |
Une dizaine d’années après le premier opus, quelques aventures cinématographiques plus loin et répondant à une logique industrielle, Tobe Hooper s’attèle à la réalisation de ce second volet des aventures de la famille cannibale. En dix ans, si le monde a suivi une lente évolution, la famille des bouchers tronçonneurs a radicalement changé. Elle ne vit plus recluse, dans une ferme à l’écart du monde, mais dans les vastes sous-sols labyrinthiques d’un centre d'attraction abandonné. Converti au libéralisme triomphant, le patriarche ne vend plus de l’essence dans un piteux drugstore, mais triomphe dans l’alimentaire, grâce à sa savoureuse recette de Chili con carne. Le massacre des Innocents n’est plus suggéré dans un hors champ savamment mis en scène par un Tobe Hooper absent de l’écran ; le sang gicle à tout va, le gore devient graphique et Dennis Hopper n’est pas le plus maladroit dans le maniement des tronçonneuses. Un humour, style Tex Avery cartoon halluciné, déferle à l’écran, que ce soit sous forme de duel à la tronçonneuse ou, sous forme salace, d’ablation des hémorroïdes. Mais que le spectateur tripeux des blessures cruentées se rassure, l’essentiel de ce qui faisait « Massacre à la tronçonneuse », version originelle, demeure inchangé : le marteau fracasse toujours un ou deux crânes ; les cris de la malheureuse insouciante ne désertent à aucun moment la bande-son ; la scène du bon-papa impuissant dans le maniement de la masse est reprise à l’identique. L’essentiel est là, avec parfois d’heureuses variantes : le masque du leatherface n’est plus de cuir, mais de chair ; Vantia, la victime récalcitrante du clan des saigneux, n’est pas jetée dans un sac de patates, mais invitée à valser ; la tronçonneuse n’est plus un simple objet de terreur, mais se charge d’une sexualité trouble.
|
![]() |
![]() |
|
|