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LES DERNIERS JOURS DE POMPEIUn film deMario bonnard sergio leoneavecSteve Reeves |
1396 Lectures Depuis Le jeudi 13 Mars 2014 |
« Les Derniers Jours de Pompéi » (1) est un roman de Edward Bulwer-Lytton, écrit en 1834 qui a donné lieu à de multiples adaptations cinématographiques, plus ou moins fidèles. Ce film est l’une d’entre elles. Alors que le cinéma italien balaie le large spectre qui va du néoréalisme au divertissement populaire en passant par les comédies au vitriol ou les fables poétiques, Hollywood traverse une crise économique qui conduit de nombreuses productions à s’exiler en Italie pour y confectionner quelques péplums. Et vers le milieu des années cinquante, c’est au tour du cinéma italien de s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte (2), usant le genre jusqu’au grotesque (3), mais sans l’avoir auparavant enrichie d’une violence graphique qui ne préfigure pas seulement celle du western italien, mais aussi le futur cinéma gore. Reprenant le noyau qui assure le succès du genre, « Les Derniers Jours de Pompéi » (4) met en scène un héros monolithique, fait de muscles, de bravoure et d’honneur. Ces valeurs et son combat sont parfaitement identifiables et ne souffrent aucune entorse. Il se bat par amour, par grandeur d’âme et pour la vérité. A son retour de la guerre en Palestine, Glaucus découvre que toute sa famille a été assassinée… Les coupables seraient la secte des chrétiens, des bandits insaisissables, sans foi ni loi, qui sèment la terreur dans les rues de Pompéi. Mais très vite aux détours de diverses circonstances, Glaucus découvre que les chrétiens ne sont que les victimes (expiatoires) d’un sordide complot… Le cinéma n’a pas toujours bénéficié des effets spectaculaires du numérique et de la 3D. Il fut un temps où il ne pouvait pas miser sur ces facilités pour masquer la vacuité de son scénario. Quelles que soient les critiques que l’on puisse formuler à l’encontre de ce film quant à l’esthétique des couleurs flamboyantes, au montage rectiligne ou au cadrage propre, on ne peut pas lui reprocher de faire fi du scénario et de tout miser sur l’aspect spectaculaire de l’éruption du Vésuve (5) 1- Le roman décrit au travers de ses personnages le contraste entre, d'une part, une culture romaine du Ier siècle décadente, d'autre part, des cultures anciennes et des tendances nouvelles. Le protagoniste, Glaucus, représente les Grecs, qui ont été assujettis par Rome, et sa némésis Arbaces la culture encore plus ancienne de l'Égypte. Olinthus est le chef de la religion chrétienne naissante, qui est présentée favorablement, mais non sans un regard critique. La sorcière du Vésuve, bien qu'elle ne dispose pas de pouvoir surnaturel, révèle l'intérêt de Bulwer-Lytton pour l'occulte - un thème qui devait apparaître dans les œuvres ultérieures, en particulier « La race qui nous exterminera ». (Wikipédia) 2- Entre 1957 et 1967, près de deux cents péplums sont produits. 3- Voir « Hercule à la conquête de l’Atlantide » (1961) de Vittorio Cottafavi 4- Sergio Leone, qui est aujourd’hui crédité à la réalisation de ce Pompéi, n’intervient dans celle-ci que parce que Mario Bonnard tombe malade durant le tournage et qu’il travaillait au scénario. 5- Celle-ci n’occupe qu’une dizaine de minutes, à la fin du film.
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