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L HOMME ET L ENFANTUn film deRaoul andréavecEddie Constantine |
2122 Lectures Depuis Le dimanche 9 Mars 2014 |
Fred, qui dirige à Grasse la fabrique de parfums de son ami Carlo Ferelli, en homme au cœur généreux, a adopté une fillette, Cathy. Un jour, il reçoit la visite de Félix Mercier qui lui révèle que son entreprise sert de façade à un trafic de drogue et de blanches. Le vieil homme l'informe par ailleurs qu’il séquestre Cathy et qu’il la libérera dès que Fred retrouvera sa petite-fille, Hélène, une adolescente de 17 ans, disparue depuis peu. Si Fred tombe des nues en apprenant la vérité sur son négoce, le spectateur ne chutera même pas de son fauteuil lorsque le coupable de ce micmac lui sera désigné à l’écran. Il sera tout au plus stupéfait que Fred n’ait pas deviné l’identité du forban bien avant que ne s’engage le film ! Mais l’essentiel n’est pas là, car si « L'Homme et l'Enfant » ne brille pas par son scénario, il scintille en raison de la diversité de ces décors : villa, ruelles sombres, plage et port, caves, égouts et terrains vagues, route sinueuse et mer étale, intérieurs cossus et cale de navire ou d’appartement interlope, commissariat et bureau directorial. Et à ce foisonnement de lieux répond une grande débauche de moyens de locomotion : voitures – décapotable américaine -, fourgons policiers, hélicoptère, canot et yacht… Partant de cette description, chacun soupçonnera que ce film ne manque ni de rythme, ni d’humour, ni de torgnoles, de mitraillages et de… sexe. Non pas de celui qui, à l’origine du monde, illustre les dazibaos Dim ou signés Newton, mais de celui qui avait court dans les années 50, sur les écrans hexagonaux. Tout en finesse, en sous entendus, en allusions ou en fulgurances. Et à ce jeu, si l’on ne peut ignorer les apparitions polissonnes de Pascale Roberts, force est de constater qu’en matière d’érotisme la palme d’or revient à Juliette Gréco lors de la sublime scène où, transformée en Eurasienne sadique, elle fesse puis fouette, à coups de ceinturon, une Nadine Taillier à la tenue négligée sous l’œil amusé d’un Eddie Constantine souriant.
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