Bruce Willis enfile pour la énième fois la tenue du flic. Ici, il campe un certain Art Jeffries, vétéran du FBI cantonné dans des tâches subalternes depuis que sa mission d’infiltration s’est conclue par un massacre. Solitaire et marginal, courageux mais désabusé, il affiche un humanisme bourru qui ne peut que le hisser au stade du héros sans peur, sans reproche, fidèle et serviable.
Autant dire que Bruce Willis s’immisce dans la peau du personnage qui lui sied le mieux, tant il en connait tous les rouages. Autant dire que ce « Code Mercury » ne réserve aucune surprise quant à son schéma narratif, quant à la psychologie de chacun des protagonistes.
Le méchant est méchant au-delà du bien au-delà du mal et son spadassin n’est qu’un assassin déshumanisé.
La victime est victime avant même de l’être, quant à la femme elle est mère consubstantiellement.

Mais qu’importe ? Pourquoi se priver de cette toile distrayante ? Pourquoi ne pas suivre les péripéties d’un Art Jeffries sauvant la vie d’un enfant autiste passionné de puzzles ? En d'autres termes, pourquoi ne pas déguster suavement un cornet de crème glacée ?

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