Des gangsters attaquent une banque. Soudain, pris de panique, Valentin Tralande, dit Val, mitraille les lieux, abattant complices et employés.
Et pendant ce temps-là, sur la côte niçoise, Kristine (Marlène Jobert) et Pierre (Bruno Cremer) jouent à « Un homme, une femme ».
Après une longue errance, Val grimpe dans un autorail en partance pour Nice.
Et pendant ce temps-là, sur la côte niçoise, Kristine (Marlène Jobert) et Pierre (Bruno Cremer) jouent à « Un homme, une femme ».
Chacun l’aura compris, ces deux destins vont se croiser lors d’une prise d’otages qui se métamorphose en road movie dans l’arrière pays.

Cette adaptation de roman éponyme de Francis Ryck (Collection Série Noire, n° 1705, Gallimard) souffre d’un mal intrinsèque, rédhibitoire et mortel : la durée. Pour mettre en image cette intrigue aussi simple que poisseuse durant 90 minutes, il eut fallu une imagination perverse seule à même de restituer le climat oppressant dans lequel pataugent les protagonistes. Malheureusement, le réalisateur a opté pour les longueurs, celles qui accompagnent les pérégrinations de Val, celles dont regorge le huis clos dans la chambre d’hôtel où Val prend en otage Kristine et Pierre, celles où se noie la poursuite en hélicoptère des fuyards…
Le réalisateur croyait, peut-être, qu’il suffit d’enrober ces lenteurs d’un musique bien sentie pour métamorphoser son métrage en film d’auteur, mais il eut aussi fallu qu’il ne soit pas desservi par des seconds rôles à la nullité abyssale et qu’il obtienne un meilleur parti de ses trois interprètes principaux.

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