A l’ouverture du film, nous découvrons Georges Randal en train de cambrioler une villa. Puis, sa voix hors champ nous entraine dans une longue analepse, qui occupera quasiment tout le film et où Randal retracera sa carrière de cambrioleur.

Inspiré du roman éponyme (1) de l’écrivain anarchiste Georges Darien (2), ce film dresse un portrait au vitriol de la bourgeoisie, des parlementaires et n’oublie pas de ridiculiser le clergé, en la personne du faux vrai abbé La Margelle.
Ce contenu anarchisant fait que ce film se déguste tel un petit bonbon acidulé. Et le plaisir de voir un Belmondo sobre, qui n’imite pas Michel Simon, n’en est que plus jouissif. Tout sonne juste et chaque acteur investit son personnage avec une délicate retenue qui lui confère une consistance psychologique faite de la multitude des non-dits et des hypocrisies de classe.
Ainsi, nous nous laissons guide jusqu’au dénouement, qui n’est que le début du film, par la voix off distante et posée d’un Belmondo au faîte de son immense talent


1- http://www.histoireebook.com/public/ebook/Darien_Georges_-_Le_voleur.zip

2- http://raforum.info/article.php3?id_article=979&lang=en

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