• A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Clara Scott (Lana Turner), une journaliste américaine dépêchée à Londres, tombe amoureuse d’un journaliste de la BBC, Marc Trevor (Sean Connery).

Et le film nous étale cet amour durant une vingtaine de minutes quasi entièrement consacrée à des échanges de baisers passionnés, mais corrects.

• Mais alors que Clara échafaude des projets d’avenir, Marc lui révèle qu’il est marié et qu’il a un enfant. La déception de Clara est immense…
En une nouvelle vingtaine de minutes, le film expédie l’ensemble en y incluant, l’arrivée du patron de Clara, la mort accidentelle de Marc, la dépression subséquente que traverse Clara -d’autant plus justifié qu’avant son départ pour l’Italie, Marc avait laissé entendre à Clara qu’il l’aimait au point de quitter son épouse.

• Vient enfin le grand moment du film (54 minutes). Rongée par le chagrin, Clara décide de visiter le village où vivait Marc. Et au détour d’une rue, elle rencontre Kay (Glynis Johns), la femme de son amant. Bien sûr, celle-ci ignorant la double vie de son époux invite Clara à boire un thé au lait… et de fil en aiguille Clara s’installe cher Kay !

A ce moment-là, le film, qui aurait dû capter les sentiments troubles de Clara ainsi de l’étrangeté de la situation, se cantonne à mettre en scène une joie de vivre bienséante des plus surprenantes au regard de ce qui lie les deux femmes : le chagrin d’avoir perdu le même homme.

En d’autres termes et toutes choses restant égales par ailleurs, le film aurait pu être autre chose que ce qu’il est. Mais il est vrai que nous sommes en 1958 et qu’à la propreté des images répond celle des sentiments.

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