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OURAGAN VIENT DE NAVARONEUn film deGuy HamiltonavecHarrison Ford |
5869 Lectures Depuis Le mardi 1 Aout 2012 |
Ce film serait une suite des « Canons de Navarone », d’ailleurs il s’ouvre sur des images de ce dernier que commente une voix off, et reprend les personnages de Mallory et Miller, joués par Gregory Peck et David Niven dans « Les canons… » et par Robert Shaw et Edward Fox ici. Pour autant, il n’a pas connu la même destinée que le film dont il est censé être la suite, même si aujourd’hui certains amateurs des films de guerre parlent de lui comme d’un film culte, peut-être parce qu’il marque la fin du sous-genre les films de commando dont le plus beau spécimen reste « Les douze salopards » En 1944, un commando anglo-américain est envoyé en Yougoslavie avec une double mission : faire sauter un pont que les blindés allemands s’apprêtent à franchir ; éliminer un espion nazi, qui après avoir failli stopper le commando qui devait détruire les canons de Navarone, a infiltré les Partisans yougoslaves. Disons le sans détour, ni les pitreries de l’officier artificier, ni les mines patibulaires des suppôts des armées d’occupation déguisés en hommes des sables, ni la rogne permanente de ce noir qui a rejoint le commando Ouragan (Force 10) par hasard, ni la dégaine d’américain moyen du Colonel Barnsby, ni la face d’ours primaire du chef des collaborateurs, ne hissent ce film au rang des inoubliables, ce serait même tout le contraire. Disons le sans détour, le seul intérêt de ce film est entièrement contenu dans le personnage de Maritza Petrovich (Barbara Bach), ex James Bond girls (1) et future madame Ringo Starr (2). Dans les colonnes du Figaro, en 1993, Quentin Tarantino déclarait : « Dans un film, il y a une logique, qu’elle soit émotionnelle, esthétique ou narrative. Exemple : si vous faites un film de guerre, il n’y aura pas de femmes. Si on vous impose des femmes, il faut refuser. » Pressentant ce jugement quinze ans plus tôt, le réalisateur l’anticipait de façon magistrale. Car que vient faire le personnage de Maritza Petrovich dans ce film aux relents d’hormones mâles et sacrificielles ? Nous offrir une scène de baignoire exfiltrée d’un western immédiatement suivie d’un nudie. Camper durant quelques instants une star du « nazi porn » (3) à la manière de Dyanne Thorne et son célébrissime personnage, tant admiré des cinéphiles pervers, Ilsa (4). Devenir le fragile jouet d’un colosse à la plastique d’un sadique de série triple B et se faire dérouiller à grands coups avant de mourir sous les balles de l’infâme traitre, au beau milieu du film 1- En 1977, Barbara Bach interprète la Major Anya Amasova dans « L'Espion qui m'aimait » 2- Elle a épousé, en 1981, l'ancien Beatle Ringo Starr 3- Ou nazisploitation. Il s’agit d’un type de film d'exploitation et de sexploitation incluant des nazis commettant des actes criminels de nature sexuelle souvent dans des camps de concentration. La majorité met en scène des femmes en prison, souvent dans des camps d'extermination, avec des traits sadiques et gores (Wikipédia) 4- Il s’agit de l’un des personnages les plus célèbres du genre. « Llsa, la louve des SS », sorti en 1974, serait l’un des films fondateurs, l’autre étant « Camp Spécial Numéro 7 » (1968). Le personnage de Llsa, qui s’inspirerait de la femme du commandant du camp de Buchenwald, Ilse Koch (aussi appelée la “sorcière de Buchenwald”), qui fut jugée en 1945 pour atrocités, sadisme et tortures sur les prisonniers du camp, a été interprété par l’actrice américaine Dyanne Thorne, déjà remarquée dans « The Erotic Adventures of Pinocchio ». la Saga Ilsa se décline en trois volets : 1976 : Ilsa, gardienne du harem (Ilsa, Harem Keeper of the Oil Sheiks), de Don Edmonds 1977 : Ilsa, la tigresse du goulag (Ilsa, the Tigress of Siberia), de Jean LaFleur 1977 : Ilsa, Ultime Perversion (Greta - Haus ohne Männer), de Jesús Franco.
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