Un avocat célèbre et sans scrupule est accidentellement pris pour cible par un jeune braqueur : il écope d’une balle dans le thorax et d’une autre dans le front.
Lorsqu’il se réveil, dans un lit d’hôpital, il a perdu l’usage de ses membres, de la parole ainsi que la mémoire.
Il ne se souvient ni de sa femme, ni de sa fille, ni de sa maitresse… Il lui faudra tout réapprendre : à manger, à marcher, à parler, à lire… à faire l’amour (1)

Autour du thème de l’amnésie, thème usé jusqu’à la corde puisque l’industrie cinématographique l’a décliné à toutes les tonalités et à tous les genres, Mike Nichols réalise un film qui mêle quelques pointes d’humour à un pathos prévisible. Pour autant, cet « À propos d'Henry » ne manque pas de charmer le spectateur en quête de prozac.
Mais il est vrai que le réalisateur a su tisser une histoire où l’originalité a cédé la place à un conventionnel des plus rassurants.
Disons le sans détour, l’avocat Henry Turner était un sacré con, un de ces types qui sacrifient leur vie de famille à leur carrière, un de ces types qui soulagent leur libido dans un 5 à 7 deux fois par semaine, dans un hôtel de luxe en compagnie de l’une de leurs collaboratrices !
Ayant tout oublié, il a même oublié sa connerie ! Et il ne rééduque pas seulement son corps, il ne réapprend pas seulement à marcher et à parler (2), il réapprend à aimer les siens, c'est-à-dire sa femme et sa fille. En d’autres termes, il apprend à être un bon père de famille.

Petite pilule de chlorhydrate de fluoxétine, l’argument du film pourrait se résumer à ceci : lorsqu’une seconde chance vous est offerte, ne la ratez pas !
Autant dire que chacun ne peut qu’adhérer à « À propos d'Henry »


1- Ce qu’il semble entrevoir dans un ciné porno.

2- Il apprend aussi à ne plus se peigner.

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