|
|
||||
BASICUn film deJohn mctiernanavecJohn Travolta |
1490 Lectures Depuis Le jeudi 2 Mars 2012 |
« Predator » (1987), « Piège de cristal » (1988), « À la poursuite d'Octobre Rouge » (1990), « Une journée en enfer » (1995). Pour John McTiernan sa carrière de réalisateur qui s’était ouverte sur un succès au box-office, se poursuivait avec tout autant de brio. Jusqu’au jour où il trébucha contre deux belles gamelles : « l’Affaire Thomas Crown » (1999), « Rollerball » (2002). Pourtant, le pire restait à venir : en 2006, il est condamné à quatre mois de prison et une amende de 100 000 dollars, dans une affaire d’écoutes illégales ; en 2010, il est condamné à un an de prison pour avoir menti au FBI. Mais nous ne sommes qu’en 2003, et McTiernan réalise « Basic », un thriller militaire survolté qui dans un premier temps se résume à un enchainement d’interrogatoires et de faux flash-back. Un groupe de Rangers, sous les ordres du sergent West, un acariâtre, sadique et autoritaire, est largué dans la jungle de Panamá, pour un entrainement aux allures de week-end en enfer. Seuls deux rangers regagneront la base, dont un gravement blessé. La capitaine Julia Osborne, qui est chargé de l’enquête, est contrainte par le colonel William Styles, commandant du camp, de collaborer avec ex-ranger Tom Hardy, agent du DEA et soupçonné de corruption. Si ce style de métisation, entre le film de guerre et le pur film policier, ne constitue pas à proprement parler un genre à part entier, il semble malgré cette restriction qu’il se conforme à des règles relativement strictes. Les coupables ne sont que des lampistes, les véritables responsables se dissimulent toujours au sein de la hiérarchie. La plupart du temps l’action se déroule de nuit, peut-être parce que dans la journée l’armée n’a pas le loisir de se consacrer à une enquête de police. À de rares exceptions près la pluie et le vent servent de décor à quelques scènes Il n’est pas rare que le mobile des homicides s’articule autour de l’honneur, perdu, bafoué ou retrouvé. L’analepse constitue souvent le moteur de l’action. A toutes ces us et coutumes « Basic » en adjoint une autre, issue du « buddy movie » : les deux protagonistes principaux ont un caractère antagonique… mais ils finissent par s'apprécier, voire plus si affinités. Cela dit, « Basic » se concentre sur un face à face entre deux acteurs, au talent indiscutable (dans la tradition de « Garde à vue », pour citer un film français), à un traitement particulier des retours en arrière (dans la droite ligne de « Le Grand Alibi » ), ainsi qu’à des rebondissements scénaristiques, dans sa seconde moitié, qui désorientent le spectateur oublieux. Autant dire que ce film mérite d’être vu, pour ses images, et revu, pour son intrigue.
|
|
|