Juliet, Alex et David sont à la recherche d’un colocataire, à cette fin les trois amis font passer un examen d'entrée, fait de plans frontaux, aussi hilarant qu’insolite, à de multiples postulants, pour finalement arrêter leur choix sur un certain Hugo, un homme aux allures quelque peu mystérieuses. Mais voilà que depuis son aménagement celui-ci n’a pas quitté sa chambre. Intrigués, le trio force sa porte. Hugo git nu sur son lit plus mort que mort…
Pendant que l’un fixe le cadavre et que l’autre téléphone à police secours, le troisième fouillent la chambre… pour dénicher une valise pleine de billets de banque.
Leur décision est rapidement prise : ils gardent l’argent. Il ne leur reste plus qu’à régler le détail du cadavre. Ils tireront à la courte paille celui qui lui coupera les pieds, les mains et lui broiera la mâchoire… histoire que la police ne puisse pas l’identifier. Mais avant ils doivent se rendre dans un magasin de bricolage pour acheter scies, tenailles, marteaux et pelles

Et dans le grand appartement, sous grenier, aux couleurs multiples, mais à la décoration succincte va s’installer, au terme d’un glissement imperceptible, un climat de défiance tournant très vite à la paranoïa assassine. Durant une heure trente, nous suivrons avec délectation et horreur une caméra qui virevolte, freine et enchaine brillamment des plans aussi audacieux qu’originaux.

L’humour noir se teintera souvent de fulgurances sanglantes, comme lorsque deux truands venus récupérer l’argent grimpent au grenier pour chuter par la trappe plus morts que morts, prêts pour la découpe des quatre extrémités.
Folie sanglante aux accents décalés tel est l’ingrédient principal de cette pièce qui se joue entre les murs de cet appartement anglais, quatrième larron de ce premier volet de la trilogie que Danny Boyle consacre à l’argent

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