New York, années 1950.
Frank Minna (1), détective privé à la tête d’une agence de bras cassés, est abattu. Lionel Essrog, l’un des détectives de son agence, souffrant du syndrome de Gilles de la Tourette, tente d’identifier les auteurs du meurtre de son ami. Grâce aux rares indices en sa possession et à son esprit obsessionnel, il remonte la piste de magouilles immobilières…

Cette adaptation du roman « Les Orphelins de Brooklyn » (Motherless Brooklyn) de Jonathan Lethem (2) respecte en tout point les codes des films noirs. Décors, dialogues, costumes, personnages archétypes ; corruption, racisme, conflit d’intérêts, club de jazz de Harlem, taudis de Brooklyn, résidences chics de Manhattan ; autant d’éléments qui créent l’ambiance si particulière de ce genre cinématographique. Autant d’éléments que la présence au centre du métrage du personnage atypique de Lionel Essrog, campé par l’incroyable Edward Norton (3), rehausse et sublime.
Construit autour d’un scénario complexe, digne des grands films noirs mettant en scène un détective hard-boiled, mais facile à suivre, ce « Brooklyn Affairs » se révèle tortueux et haletant tout au long de ses 140 minutes.


1- Le personnage est interprété par Bruce Willis, acteur qui occupe le haut de l’affiche alors qu’il disparait aussi vite qu’il apparait.

2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Lethem

3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Norton

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