Le taxi qu’il a emprunté pour se rendre à l’aéroport a un grave accident. Après quelques jours de coma, le Dr Martin Harris regagne son hôtel… mais celle qu’il croit être sa femme déclare ne pas le connaitre, d’ailleurs le Dr Martin Harris ne l’a pas quittée, depuis leur arrivée à Berlin.

Si le Dr Martin Harris n’est pas le Dr Martin Harris alors qui est-il ?
Cette adaptation du roman de Didier van Cauwelaert « Hors de moi », revisite « La mort aux trousses » d’Alfred Hitchcock en lui incorporant des parcelles symétriques aux propos de la série des « Dans la peau ».
Jason Bourne, le héros de cette série, souffrait d’amnésie, pour Dr Martin Harris ce sont ces proches qui ont perdu la mémoire. Et son combat consistera à découvrir ce qui se dissimule derrière ce fait troublant.
Loin des films d’action où les explosions se succèdent sur un rythme effréné, où les mitraillages répondent aux révolvérisassions, le réalisateur se cantonne dans une sobriété reposante qui tient à distance les vieux épouvantails d’une guerre froide post-mur.
Pour autant, « Sans identité » ne sombre pas dans un psychologisme bâti autour de gros plan de visages torturés par la souffrance de l’oubli. Les poursuites sont haletantes et la quête du Dr Martin Harris, homme dépassé par les événements et sans défense dans une ville où seuls une clandestine et un ancien de la Stasi peuvent l’aider, demeure captivante de la première à la dernière minute.

Certains critiques soulignent qu’ici « Les invraisemblances atteignent des degrés stratosphériques », certes, l’intrigue est peu vraisemblable, mais n’en va-t-il pas ainsi pour la totalité des fictions ? Le vraisemblable ne doit-il pas se définir au regard, non pas du réel, mais du film ?

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