Arrivant de Montpellier, Louis Commandeur (Daniel Gélin) débute sa carrière de journaliste dans un petit hebdomadaire lyonnais. Là, il doit faire face aux trahisons et aux mensonges : son directeur signe les enquêtes qu’il réalise.
Echaudé, il quitte ce journal et intègre un quotidien, quotidien où il rencontre l'amour d'Èva (Danielle Delorme). Quelque temps plus tard, il monte à Paris où, soutenu par le puissant Walter, rédacteur en chef de Paris France, il entame une irrésistible ascension.
Bientôt rejoint par son épouse Eva, il connait la joie de la paternité puis la tristesse du deuil de son enfant.
Une nouvelle opportunité de promotion s’offre à lui. Les actionnaires du journal, mécontents de la gestion de Walter, complotent contre lui. Ils finissent par le remercier et proposent à Louis Commandeur le poste de rédacteur en chef, poste qu'il accepte au terme de quelques hésitations.

Il n’est pas certain que cet unique métrage signé Daniel Gélin, adaptation du roman de Jacques Robert « Les dents longues », intéressera le regardeur d’aujourd’hui, tant le métier de journaliste, qui spectateur de 1953 ? Certes, l’intrigue se déroule dans le milieu journalistique, mais les enjeux économiques et politiques, qui traversent ce milieu, le labourent et le structurent, sont évoqués de façon allusive au travers de la présence des actionnaires, ombre portée d’un Capital aux intérêts dramatiquement flous. Bien sûr, si ce n’est que des actionnaires, venus d’on ne sait où, complotent contre le rédacteur en chef.
Mais peu importe l’ivresse pourvu que l’on ait le flacon, et le regardeur écarquillera les yeux à la recherche de Brigitte Bardot qu’il ne distinguera qu’à la condition de savoir qu’elle campe l’une des témoins du mariage de Louis et d’Eva.

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