1925 : la Prohibition.
Cornelius Van Zeelinga, capitaine d’un rum-runners (passeur de rhum entre la Jamaïque et les États-Unis, tombe sous le charme de Linda Larue, une vedette de film muet, qu’il a vue à l’écran lors d’une séance de cinéma.
Cornelius délaisse la contrebande et court de port en port assister aux films de Linda jusqu’au jour où il la rencontre sur une plage déserte…

135 minutes, et le regardeur a le temps de compter les secondes, et les deux bonnes idées du scénario, le film dans le film, BB dans le rôle d’un sexe-symbole du cinéma muet, ont tout loisir de se noyer dans cette durée interminable. Et le métrage se perd en scène de bagarres ou de buveries, en poursuites en mer ou en voiture et mitraillages.
135 minutes sans réel scénario pour les porter et le métrage s’embourbe dans une longue introduction de 45 minutes que la minutie de la reconstitution scénique des années 20 n’adoucit pas.
Lino Ventura fait du Lino Ventura grimacier, bourru et têtu ; BB sourit, danse et se promène dans de courtes tenues aux relents anachroniques…
Mais l’intrépide regardeur, qui s’aventure au visionnage de ce Boulevard du Rhum, n’a pas le droit de se plaindre, dès les premières minutes, lors de la scène du jeu à l’aveugle (1), il ne pouvait que pressentir le naufrage.


1- Le jeu consiste à se faire payer pour servir de cible : dans une grange obscure, une douzaine de tireurs éméchés ont acheté le droit de tirer chacun une balle de revolver

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