Milan et Victor, gérants d'une boite de nuit parisienne, se connaissent depuis toujours. Comme ils ont une importante dette vis-à-vis d’un autre patron de boite de nuit, lui-même en dette vis-à-vis d’un certain Serki, ils acceptent une affaire qui les expédie au Mexique. Malheureusement, la police débarque sur les lieux de la transaction…
Torturés, Milan et Victor acceptent de témoigner contre Serki.
Durant les six ans qui suivent, les deux amis ne se voient plus. Mais le retour de Serki les oblige à refaire équipe.

Excepté la séquence d’ouverture qui se déroule, en majeure partie, dans le désert mexicain écrasé de soleil, le métrage dure le temps d’une nuit parisienne. Filant de boite de nuit en boite de nuit, au rythme d’une musique électro tapageuse, Milan et Victor, en apparence alliés, le temps de la nuit, fuient la horde de chiens fous lancée à leurs trousses. Et la violence glauque explose comme autant de coups de feu maladroits, à l’image de ceux qui sont échangés dans le couloir d’un lieu de plaisir, sauvages et désordonnés.
Bien sûr, le regardeur pense au « Meurtre d'un bookmaker chinois » (1976) de John Cassavetes (1) parce que, non seulement, il ne dure lui aussi qu’une nuit, une nuit au cours de laquelle Cosmo Vitelli, directeur d'un cabaret, tente d’échapper aux tueurs qui ont décidé de le réduire au silence, mais aussi à cause de l’ambiance particulière où baignent les deux métrages.
Certes, Edgar Marie n’est pas John Cassavetes, pour autant, et même si son film se complait quelque peu dans la testostérone, « Le Jour attendra » se révèle fort convaincant.


1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Meurtre_d%27un_bookmaker_chinois

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