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RampartUn film deOren MovermanavecWoody Harrelson |
2367 Lectures Depuis Le vendredi 2 Juillet 2016 |
Lorsqu’une vidéo, où l’officier de police Dave Brown roue de coups un automobiliste, envahit les écrans, chacun décide de lui faire payer ses multiples écarts… et ceci avec d’autant plus d’empressement que d’autres scandales menacent la police. Dès les premières minutes, un portrait de Dave Brown est esquissé. Celui-ci oblige l’une de ses coéquipières à finir ses frites, au prétexte que si elle ne souhaitait pas les manger il ne fallait pas les acheter. Bien plus tard l’une de ses filles, qu’il a eue avec l’une des deux sœurs qu’il a successivement engrossées, peaufine ce portrait : « T’es un dinosaure... T’es un raciste typique, un bigot, un queutard, un macho, un misanthrope, clairement homophobe, ou bien peut-être que tu ne t’aimes pas. » « Rampart », que celui à qui personne ne conteste le titre de maitre du polar made in USA a scénarisé, convie le spectateur à un voyage jusqu’au cœur de la déchéance. En tabassant un automobiliste, Dave Brown a commis le dérapage de trop, celui qui va le conduire au fond du trou. Mais obnubilé par les néons de la nuit et les conquêtes fugaces arrachées au zinc de bars ouverts la nuit, Dave Brown ne renonce à rien et faisant fi de sa situation il n’hésite pas à flinguer un « malheureux » chapardeur. Autour de lui tout se dérègle, jusqu’à la caméra incertaine qui le suit. Chassé de son foyer, si tant est que ce fût le sien, abandonné par ses collègues, il erre de parkings en ruelles, de boites interlopes en impasses, une bouteille à la main… Certes ce métrage présente de multiples qualités et il n’est pas injustifié de souligner l’immense talent de Woody Harrelson omniprésent et qui porte à lui seul le film. Pour autant il n’en reste pas moins « politiquement » troublant. A suivre d’aussi près les déboires de Dave Brown, le spectateur risque d’oublier sa nature profonde : violent, alcoolo, autoritaire, meurtrier, magouilleur, raciste, etc., etc.
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