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Public Enemies

Un film de

Michael Mann

avec

Johnny Depp
Christian Bale
Marion Cotillard


- 2009 -
1995
Lectures
Depuis
Le lundi 27 Juillet 2009


 


John (Toland) Dillinger, né le 22 juin 1903. Natif d'Indianapolis, il devient chef de bande et commet des vols à travers l'Indiana et l'Illinois. Considéré comme l'ennemi public numéro un par le FBI, le 22 juillet 1934, il est abattu à Chicago de 3 balles, dont une au visage, après être allé voir « L'Ennemi public n° 1 » au cinéma Biograph.
C’est un fragment de la biographie de ce gangster que nous narre « Public Enemies » et comme toujours avec ce genre de film le suspense ne peut pas être au rendez-vous. Ce sont des morts en sursis qui évoluent sous nos yeux (1). La fin du film ne peut que se confondre avec la fin du « héros » - si tant est que l’on puisse assimiler John Dillinger à un demi-dieu -
Pour autant « Public Enemies » ne peut que séduire les amateurs de polar et plus généralement les cinéphiles épris des films de genre.
Il convient de saluer la perfection de la reconstitution scénique des années trente. Tout est là : les costumes, les voitures, les façades, les armes, les cigarettes (Camel sans filtre) etc. Dans ce décor parfait, Michael Mann plante sa caméra numérique et nous plonge au cœur même de l’action, des braquages, des évasions et des fusillades qui les concluent la plus part du temps dans une chorégraphie de violence palpable.
Pour autant ce film ne se résume pas à une succession de fusillades (2). Il pointe des éléments qui renvoient à la naissance d’un état moderne et par voie de conséquence d’une délinquance défaite de ses formes archaïques.
John Dillinger a contribué, dans une large part, à forger l’appareil policier qui mettra fin à ses jours. Jusqu’au milieu des années 30, les gangs sautaient d’état en état pour commettre leur forfait puis se réfugiaient dans un troisième état. John Dillinger était le spécialiste de ce jeu de cache-cache. Edgar Hoover utilise John Dillinger, qu’il désigne comme l’ennemi public n°1, pour convaincre le président Roosevelt de transformer le Bureau of Investigation en Federal Bureau of Investigation, office au pouvoir étendu qui peut enfin poursuivre les gangsters au niveau fédéral. L’état s’affranchit des freins que constituaient les frontières, la police dégrafe son étoile de shérif.
En début de film, nous découvrons Melvin Purvis, en tenue de Marshall, pourchassant un évadé, au milieu d’un verger. Il pose un genou à terre, ajuste son fusil… à l’autre bout de la pépinière l’homme tombe à terre. Quelques plans plus tard, Melvin Purvis a revêtu le costume trois-pièces de l’agent du FBI. La mue est faite : la police scientifique vint de naître… et les plans sur la salle des écoutes téléphoniques le scandent tout le long du film.
John Dillinger ne peut survivre dans ce nouvel univers. Il n’est qu’une survivance d’un monde révolu. L’époque des attaques de diligences appartient maintenant au siècle passé.
Face à lui, se dresse un appareil répressif moderne, derrière lui se constitue un gangstérisme tout aussi nouveau. L’heure est aux technologies de la communication. Lâché par les siens, Dillinger demande des explications. L’un de ses anciens complices le conduit dans l’arrière-salle d’une boutique. Une armée de standardistes y recueille les paris clandestins. Mieux vaut manier le téléphone que le revolver. Et l’échange est explicite :

« Le gangster : Qu’est ce que tu vois
Dillinger : Une armée de téléphones
Le gangster : C’est de l’argent et toujours plus abondant (…) sauf si les flics passent cette porte (…) sauf si tes dans les parages, là ça les oblige à passer cette porte (…) tes pas bon pour les affaires (…) on a décidé de ne plus blanchir ton argent…y’aura plus armuriers, de planques, de docteurs pour des gars comme toi »

Malheureusement pour lui, Dillinger refuse de rentrer dans le rang, de s’adapter à la nouvelle donne et préfère continuer à attaquer les temples de l’argent, l’arme à la main. Abandonné de tous, livré par la pègre au FBI, il est abattu au sortir d’un cinéma


1- Les complices de Dillinger apparaissent aussi vite à l’écran qu’ils en disparaissent. Sont-ils morts? Nous ne le saurons jamais…

2- Il se résume encore moins à un « histoire d’amour » entre John et Billie… Vite rencontrée, vite emballée…



L A

  Public Enemies
 
 
 
 


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