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Michael CollinsUn film deNeil JordanavecLiam Neeson |
5352 Lectures Depuis Le samedi 11 Fevrier 2012 |
La plus proche colonie de la puissante Angleterre a durant quelque 700 ans vainement revendiqué son indépendance. A Pâques 1916 éclate une insurrection qui se solde par la défaite militaire des indépendantistes. Michael Collins, qui est au nombre des vaincus, tire les leçons de la débâcle : la lutte contre l’occupant ne passe pas par des actions militaires classiques ; investir la Poste centrale de Dublin était une erreur politico-militaire ; la lutte contre les armées anglaises doit se réorienter vers la guérilla. Ministre des Finances d’un gouvernement clandestin de la République d’Irlande, il lance un grand emprunt, crée « the Twelve Apostles », une branche secrète de l’IRA, parcourt l’Irlande à vélo et fait savoir que tous les traitres collaborant avec la Couronne britannique sont condamnés à mort. Cet homme dont l’occupant ne connait pas le visage, pièce incontournable de la lutte pour l’indépendance, se fait, en raison sa place, de nombreux ennemis dans son propre camp. En décembre 1921, il fait partie des signataires du Traité de Londres qui donne naissance à l'État libre d'Irlande, au statut de dominion, et organise la partition du pays, le nord de l'Irlande à majorité protestante restant au sein du Royaume-Uni. Mais une faction du Sinn Fein refuse le traité et malgré la nette victoire des partisans de celui-ci, lors des d’élections au parlement, les membres de ce courant forment, en octobre 1922, un Gouvernement Républicain, sous la direction de De Valera, ex-président du gouvernement clandestin de 1919. La guerre civile qui éclate entre les deux factions dure un an et se solde par la défaite des pro-républicains. Le 22 août 1922, Michael Collins, devenu commandant en chef de l'armée nationale, tombe dans une embuscade, alors qu’il se déplaçait dans le comté de Cork afin de rencontrer De Valera. Voilà très succinctement résumé l’épisode historique dont traite ce film. Même si les scénaristes y ont introduit une forte dose de romance amoureuse, sorte de clé de voute à quelques comportements, même s’ils ont passé sous silence les responsabilités politiques de Michael Collins dans le gouvernement clandestin, ils semblent avoir respecté les vérités historiques et non pas ménagé l’occupant. Certes, la période de la guerre civile nous laisse dubitatifs quant aux motivations des anti-traités qui semblent animés plus par la folie ou la jalousie que par des convictions politiques, mais nous sommes à des milliers de kilomètres de la Hougthon Library de Harvard. En d’autres termes, nous sommes à Hollywood, où le pathos du dénouement, résultat d’un montage parallèle entre les préparatifs du mariage de Collin et sa mort, constitue un moment incontournable.
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