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LucyUn film deLuc BessonavecScarlett Johansson |
1436 Lectures Depuis Le lundi 11 Aout 2014 |
Sous un fatras de philosophie puisé aux sources de « 2001, odyssée de l’espace » ; parmi les détritus d’une neurobiologie dérobée chez un oncle d’Amérique ; au milieu d’un fouillis nauséabond d’une IA (intelligence artificielle), Luc Besson peine à construire le blockbuster décoiffant auquel il prétend. Après une introduction absconse qu’agrémente une voix off sibylline « La vie nous a été donnée, il y a des millions d'années. Qu'est-ce qu'on a fait avec? » Nous quittons Lucy pour retrouver Lucy et Richard qui, devant la porte d’un palace, discutent pour savoir qui, de l’un ou de l’autre, livrera une mallette à Monsieur Chan… Trois minutes plus tard, au terme d’une halte à la réception, la pauvre Lucy est embarquée par des Coréens aussi patibulaires qu’inamicaux. Et voilà notre Lucy avec dans le ventre un kilo de drogue New-Age ! Passons sur la scène hallucinante où la brave mule se fait bastonner le ventre à coups de godillot par un sbire libidineux de Monsieur Chang étonnamment devenu très inattentif à sa marchandise… bien évidemment le sachet se déchire et la drogue se diffuse dans l’organisme de la belle… A partir de cet instant, le métrage souffre du syndrome des montagnes russes : la violence atteint son paroxysme ; une paisible page de spiritualité théosophique lui succède. Fatigué par ses ruptures de rythme aux relents d’essoufflement face à la vacuité scénaristique, le regardeur sourit enfin lorsque Lucy rencontre Lucy avant de livrer le savoir absolu dans une clef USB au Professeur Norman. Finalement ce métrage ne vaut que dans la mesure où il actualise à merveille cette chanson de Jean Ferrat : « On connaît l'ornithoryngulus Un des monstres de la préhistoire Le plésiosaure-diplodocus Qui hante encore toutes nos mémoires On se souvient du pithécanthrope Et de l'homme du Néanderthal Jusqu'à l'homo sapiens de St-Trop L'évolution restait très normale Mais dites-moi mais dites-moi A quoi peut correspondre en notre temps » Ce grand n’importe quoi ?
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