« MS One est une prison spatiale expérimentale où les 500 criminels les plus dangereux au monde sont maintenus dans un sommeil artificiel. Chargée d’une mission humanitaire, la fille du Président des Etats-Unis, Emilie Warnock, arrive à bord de la station. Une mutinerie d’une rare violence y éclate. Emilie et l’équipe du MS One sont prises en otage par les détenus. Le Président décide d’y envoyer l’agent Snow avec pour seule et unique mission de sauver sa fille et personne d’autre… »

Ce synopsis, venant tout droit de allocine.fr, oublie de préciser que l’agent Snow est en indélicatesse avec le service qui l’a arrêté, car il l’accuse d’avoir assassiné un autre agent. Mais qu’importe puisque l’essentiel sera bien de sauver la fille du président, une charmante blonde, qu’un shampooing à l’huile de vidange fera vaguement ressembler à Anne Parillaud.

En 1981, Snake Plissken, un repris de justice, était expédié dans l'île de Manhattan, vaste prison de haute sécurité à ciel ouvert, où s’était écrasé Air Force One avec à son bord le Président. Sa mission était des plus simples : exfiltrer le Président.
En 1996, ce même Snake Plissken était infiltré à Los Angeles, devenue une île depuis le « Big One » et vite transformée en une prison de haute sécurité. Ce coup-ci il devait, entre autres, récupérer la fille du Président, tombée là par amour
En 2012 c’est au tour de Snow de s’y coller !

Remake, qui n’avoue pas sa faute (1), « Lock Out » propose une relecture des deux films de John Carpenter, « New York 1997 » et « Los Angeles 2013 », une relecture musclée et où l’humour se résume au décalage des répliques.
Sur fond d’esthétiques bariolées et empruntées à crédit à la « Guerre des Etoiles » (2), à « Tronc » (3), à « Alien » (4), à « Rock » (5) et à quelques films de prisons futuristes, nous suivons le périple labyrinthique d’un super héros dont le combat se résume à sauver une blonde filiforme au minois souriant, sans jamais nous inquiéter vraiment pour lui ou pour elle, tellement nous sommes certains du happy end.


1- Le générique parle d’idée originale de Luc Besson !

2- Ne serait-ce que la scène de l’attaque de la prison spatiale...

3- Voir la scène numérique de la poursuite en moto...

4- La scène des scaphandres spatiaux...

5- La scène de l’aiguille dans l’œil, qui louche vers Buñuel.

L A