Des individus déguisés en sudiste font une halte dans une agence bancaire. L’un d’entre eux, Bruno Lussac, dit Débé, glisse sa carte de crédit dans la fente d’un distributeur… celle-ci est avalée par le robot. Il pénètre dans l’agence afin de la récupérer. La directrice lui annonce qu’il vient d'être interdit bancaire.
Le pétage de plomb est absolu. L’homme braque la banquière, abat un convoyeur de fond pendant que dehors ses amis flinguent à tout va… avant de partir avec des sacs pleins de billets.
Et voilà ses deux flics, leur indic et la gardienne de la paix Cécile Barko, dite Cyborg, en cavale.
Cette entrée en matière, qui a ouvert une porte sur la folie, n’est que le doux prélude à une immersion totale dans un univers frappadingue aux relents libertaires.
L’indic étant blessé, les braqueurs du hasard trouvent refuge dans un hôpital psychiatrique… une fois le blessé soigné, l’infirmière de garde abattue et le Raid assiégeant l’hôpital, les fugitifs libèrent les fous, c'est-à-dire la folie. Et celle-ci ne tarde pas à submerger le scénario ainsi que tous les protagonistes de cette furieuse équipée.
Filmé et monté avec le soin qui est dû à un objet filmique non identifié, comme exhumé des années 70, ce métrage laisse le regardeur aussi dubitatif qu’interloqué face à un tel déchainement d’humanité et de perversité, d’amour et de mort, d’espoir et de désillusion, de rêves et de réalité.
Et au final, le spectateur à l’opinion chancelante ne peut que se remémorer certains des films où Patrick Dewaere tenait un rôle central.

L A