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Largo Winch 2Un film deJérôme SalleavecTomer Sisley |
1291 Lectures Depuis Le lundi 20 Fevrier 2012 |
Nous le savons depuis 2008, à la mort de son père adoptif, Largo Winch a pris la direction du Groupe W. Et voilà qu’en 2011, il décide de céder toutes ses parts afin de financer une fondation humanitaire. Mais à peine signé l’acte de vente, il est convoqué, de façon fort discourtoise, par le procureur Diane Francken qui l’accuse de crime contre l’humanité. Les conséquences de cette mise en examen sont immédiates : l’action du groupe dégringole. L’acquéreur du consortium ne le paiera qu’une bouchée de pain. Après le succès au box-office du premier opus de « Largo Winch », faut-il s’étonner de voir ce héros débarquer de nouveau sur les écrans ? Non, mais nous pouvions craindre que cette suite ne soit pas à la hauteur des attentes. He bien, il n’en est rien. Jérôme Salle confirme avec brio qu’il est et reste le plus hollywoodien des réalisateurs français. Ses caméras bougent, sursautent et tremblotent lors des scènes d’action telles les caméras qui filment les plus explosifs des Blockbusters Le héros traverse la planète tel le plus célèbre des agents de sa Gracieuse Majesté, ne recule devant aucun saut dans le vide, face à aucun acte de bravoure chevaleresque. La psychologie est définitivement éradiquée au profit de poncifs tautologiques. Le casting regorge de stars internationales… et le film adopte subrepticement, au nom de la vraisemblance, la langue universelle : l’Anglais. En d’autres termes, Jérôme Salle confirme sa rupture radicale avec l’esthétique du cinéma français pour se couler dans un maniérisme US qui n’évite pas la pudibonderie égrillarde (1). Gageons que le troisième opus des aventures de Largo Winch, qui ne saurait que voir le jour, confirmera le statut de chacun. 1- Les poils pubiens, que le spectateur attentif pouvait entrevoir fugacement dans le premier opus, cèdent ici la place à la très sulfureuse et pourtant pudique Sharon Stone.
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