Georges Marceau, chauffeur routier, doit renoncer à sa profession et à tout autre excès à la suite d’un grave accident de la route qui a couté la vie à son collègue.
Contraint à l’oisiveté, il ouvre un restaurant en compagnie d’Olivia…
Les jours s’écoulent paisiblement jusqu’à l’arrivée de Piétri, le patron de la station d’en face.

Au milieu de nulle part, séparés par une route, un hôtel-restaurant et une station-service se font face. Et ce face à face géographique fait écho à celui des personnages masculins.
Georges Marceau (Raymond Pellegrin) : traumatisé par l’accident qui a causé la mort de son ami, il ne doit ni boire, ni honorer Olivia et, pire que tout, son permis de conduire lui a été retiré.
Pietri (Roger Pigaut) : décontracté, amateur de blanc frais, séducteur et charme suprême, il possède une moto rutilante.
Et au milieu de ce nulle part, écrasé de chaleur, que de grands travaux routiers isolent un peu plus, Olivia. Olivia, jeune femme que le désir taraude et que Georges ne peut satisfaire.

Alors qu’à l’écran par une nuit de vent fripon l’adultère est consommé d’un simple baisé, dans la salle de projection le regardeur écarquille des yeux gourmands en découvrant fugacement seins et fesses d’Olivia que la chaleur incite aux bains de soleil et de rivière.
Certes, le dénouement pèche de par sa théâtralité déclamatoire que la voix off, déjà entendue en ouverture, immerge dans une radieuse morale conjugale, mais, si l’on excepte ce court moment, le métrage suinte un érotisme peu catholique.

L A