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La Guerre Des PolicesUn film deRobin DavisavecClaude Brasseur |
5201 Lectures Depuis Le vendredi 26 Avril 2013 |
L’antigang et la Brigade territoriale sont en guerre, en guerre des polices. Le « Pourquoi » et le « Depuis Quand » sera laissé à la discrétion des spectateurs, ce film ne se penchera que sur le comment. Et la réponse sera : par tous les moyens ! Les uns seront responsables de la mort d’un homme du camp d’en face ; les autres enverront un membre de l’équipe adverse à l’hôpital. Tous pourris ! Avec une mention spéciale pour Ballestrat, le chef de brigade territoriale, qui développe des tendances névrotiques et un accessit pour Marie, l’une de ses « hommes », qui couche pour mieux trahir. Que reste-t-il de ce film qui valut à Claude Brasseur le César du meilleur acteur en 1980 ? Rien, si ce n’est l’indigence scénaristique et scénique, quelques cabotinages d’acteurs qui surjouent l’aigreur ou la magouille. Claude Rich arbore tout au long du film une grimace sensée renvoyer à la douleur de son ulcère, pendant que Claude Brassen, faisant quelque peu bande à part, alterne les grimaces du père attendri, de l’amant attentionné et confiant et du très dur à cuire n’hésitant pas à affronter la mort. Quant à Marlène Jobert, elle n’oublie pas de pleurnicher et d’exhiber sa nudité dans une scène d’ouverture dont le seul but est justement de lui permettre d’exhiber sa nudité intégrale. En fait, ce film aurait dû couronner Marlène Jobert du César de la meilleure potiche tant il apparait qu’elle n’a d’autre fonction que d’érotiser un scénario bâti autour de la bêtise crasse d’une bande de mâles fêtant les rois en buvant de la bière et beuglant : « Jeaneton prend sa faucille, la lirette, la lirette Jeaneton prend sa faucille et s en va couper les joncs » Alors, pourquoi visionner aujourd’hui ce film exsangue de rythme ? Pour revoir, à l’écran, Marlène Jobert ! Même si son talent, fondé sur sa discrète délicatesse et son espièglerie, aurait mérité mieux que ce rôle de conscience morale dans un corps parfait. À moins qu’il ne faille le revoir comme symptôme avant-coureur de l’état d’un certain cinéma français, celui du grand n’importe quoi…
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