Eté 1944.
Rome subit les bombardements des forces alliés… Cesira, une jeune veuve, et sa fille Rosetta quittent la ville pour retrouver le calme dans le village natal, auprès de sa famille. Mais la guerre est partout. Et alors que les troupes allemandes se replient, les Alliés, qui ont franchi le détroit entre Messine et Reggio de Calabre, avancent, semant la désolation parmi les populations locales.
Entre avril et juin 1944, des membres du corps expéditionnaire français, placés sous les ordres du général Juin, constitué pour moitié de goumiers marocains, de soldats algériens, de tirailleurs tunisiens et de tirailleurs sénégalais2, se rendent coupables de crimes de guerre en Italie centrale et méridionale et en particulier dans les environs du mont Cassin, une région localement appelée Ciociarie (1).
Jean-Paul Belmondo, affublé des lunettes de l’intellectuel désabusé, campe un personnage secondaire qu’éclipse l’émouvante Sophia Loren (2) autour de laquelle est bâti ce métrage, adaptation du roman d'Alberto Moravia « La ciociara ». Hésitant entre deux voies, le néoréalisme et le mélodrame, le réalisateur préfère recourir à l’imagerie religieuse et réduit ainsi les « marocchinate » (3) à un simple incident de parcours d’une mère et d’une fille.
Reste un film bouleversant, au noir et blanc magnifique et à l’éclairage sublime.


1- Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_1944_en_Ciociarie

2- En 1962, le métrage valut à Sophia Loren l'Oscar de la meilleure actrice et le Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes.
Quant au film il reçut la Golden Globe du meilleur film étranger

3- https://www.youtube.com/watch?v=V7lduBTl4Yw

L A