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Léon Morin, PrêtreUn film deJean-pierre MelvilleavecJean-paul Belmondo |
1039 Lectures Depuis Le mardi 17 Septembre 2019 |
1940. la France est occupée. Après l'arrestation de son mari juif, Barny a trouvé refuge avec sa fille France dans une petite ville des Alpes. Communiste et athée, elle décide malgré tout, afin de la protéger, de la faire baptiser sa fille. Mais, par défi, elle jette son dévolu sur une église et, s’installant dans un confessionnal, provoque le prêtre en lui déclarant : « la religion est l'opium du peuple. » La réaction du confesseur est inattendue et déstabilisante… A partir de cet instant, une étrange relation s’instaure entre elle et lui, une relation qui va la conduire jusqu’à embrasser les croyances du prêtre, Léon Morin Ce film au bavardage logorrhéique est l’adaptation du roman éponyme de Béatrix Beck, Prix Goncourt en 1952. Dans une petite ville vidée de la gent masculine, partie en résistance ou ayant réussi à fuir les rafles pour les plus chanceux, Barny est la proie aux désirs les plus troubles. Et de la secrétaire de direction son désir se porte ensuite sur le jeune, beau et peu conventionnel prêtre, Léon Morin. Ramène des trois heures originelles à deux heures, le métrage fait preuve d’une multitude de qualités esthétiques et les mouvements suaves de la caméra participent d’une scénographie parfaitement maitrisée. Quant au jeu du duo Belmondo-Riva,, ainsi que celui des seconds rôles qui les entourent, il est irréprochable. Mais cela suffit-il à rendre intéressant ce long tunnel bavard ? D’aucuns ont répondu oui : • Film probe, émouvant, beau − comme le roman qu’il reproduit si fidèlement. Nous sommes étonnés d’êtres émus, troublés, de sentir passer le surnaturel - Claude Mauriac, Le Figaro du 30/09/1961 • La grâce s’imite donc, me disais-je. Qu’un bon acteur [Belmondo] puisse devenir n’importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu’il est un saint et qu’il fût en même temps ce garçon aimé d’une jeune femme et qui sait qu’il est aimé. - François Mauriac, Le Figaro littéraire du 18/11/1961 D'autres ont fait preuve d’un enthousiasme retenu…
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