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Jeux De GangsUn film deBarbara KoppleavecAnne Hathaway |
2311 Lectures Depuis Le mardi 31 Janvier 2012 |
Les fils de la bourgeoisie ont toujours aimé s’encanailler et dans ce but ils ont toujours eu recours à des moyens similaires : singer les basses classes ; fréquenter les milieux interlopes ; faire siennes des valeurs qui ne sont pas les leurs ; s’enivrer dans des bouges malfamés… s’habiller en racaille quand d’autres s’habillent en Prada. En d'autres termes, s’évader pour un instant de leur milieu où il leur semble s’étouffer. Tel est le propos de ce film. Dans un collège huppé de Los Angeles, chacun s’habille comme un hispanique, rappe, fume du crack et appartient au gang des chercheurs du grand frisson… et les filles sucent plus que de raison. Mais, car il y a un mais et un mais de taille, tout le monde se connait et personne ne se fait peur. Alors quoi de plus naturel que d’emprunter les chemins tracés par les anciens et de partir en prospection au cœur des quartiers où brulent les braseros ? Dans ces lieux que l’éclairage public a désertés, le frisson n’est pas du simili et l’on se pisse dessus plus que de raison. Avec un tel sujet, « Jeux de gangs » aurait pu, aurait dû, se démarquer des productions habituelles. Malheureusement, dès les premières minutes, il sombre, corps et âme, dans un remake à tendance porno soft des « Bisounours » ou de « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Mais là n’est pas sa plus marquante des faiblesses. Les scénaristes en lorgnant du côté de « Sexe, mensonge et vidéo » se sont perdus dans le ridicule. Le summum de celui-ci étant atteint lors de la scène à l’hôtel, lorsque nos deux filles de bonne famille demandent aux hispaniques de rentrer dans leur gang. A qui fera-t-on croire qu’elles parviennent à se tirer de la posture qui va suivre sans que leur hymen en souffre ? Quant à la fin, digne d’une dissertation de philosophie tant elle ouvre sur une infinité de possibles, elle ne fait que confirmer l’impression générale qui se dégage du film : lorsque l’on n’a rien a dire on ne peut que mal le dire.
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