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Coup De Foudre à Notting HillUn film deRoger MichellavecJulia Roberts |
5296 Lectures Depuis Le vendredi 3 Fevrier 2012 |
Les hasards de la vie mettent en présence un obscur libraire de Notting Hill et une des grandes stars d'Hollywood… Ils se marieront et auront au moins un enfant. Partant de cette trame, il ne restait plus au scénariste qu’à peupler les points de suspension et au réalisateur qu’à filmer ce peuplement. Le travail du scénariste était probablement plus ardu que celui du réalisateur, puisque ce dernier savait qu’il pourrait s’appuyer sur des seconds rôles, qui crèvent l’écran, ainsi que sur le duo d’acteurs Julia Roberts et Hugh Grant, duo dont le jeu est aussi particulier que talentueux. Qui d’autre que Hugh Grant aurait pu interpréter ce libraire qui cache son émerveillement sous une charmante maladresse ? Qui d’autre que Julia Roberts aurait pu s’auto interpréter avec autant de simplicité crédible ? Pour autant, le scénariste n’a pas manqué à sa tâche. Il a tout d’abord inversé les termes du conte de fées classique : ce n’est pas une jeune fille qui rencontre le Prince charmant, mais un jeune homme qui rencontre la Princesse charmante. Il fallait ensuite éviter le larmoyant et le pathétique, l’humour sert d’antidote à ces deux fléaux. Et comme pour soutenir les répliques cocasses, un second rôle masculin est créé afin d’insuffler un vent de folie à l’ensemble, second rôle qui trouve son pendant dans celui de la sœur du libraire. Malgré cet aspect, le film ne sombre pas dans une pantalonnade à l’espérance de vie réduite à minima. Un couple est en charge de personnifier l’amour, le véritable, l’éternel, celui qui se joue des difficultés : elle est clouée sur un fauteuil roulant, dans l’impossibilité d’avoir des enfants, mais ils sourient à la vie. Tous les ingrédients réunis, il suffisait d’imaginer quatre ou cinq péripéties à même de meubler 120 minutes. Et c’est probablement là que les uns et les autres ont su hisser ce film au rang de chef-d'œuvre du genre. Car l’amour ne s’avance pas triomphant, il se heurte à l’indécision, aux obligations, aux déceptions et surtout aux humiliations, autant de rebondissements d’où nait un tendre suspense.
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