Sur un quai de la gare d'Austerlitz, alors qu’un message prévient les voyageurs en attente d’aviser la police dans le cas où ils repéreraient un colis suspect, une bombe explose. L’attentat fait plusieurs morts et blessés.
Les autorités annoncent très rapidement que cet acte ignoble a été commis par une cellule dormante d’un groupe islamiste basé au Proche-Orient.
Au fil du métrage le regardeur découvrira que l’attentat a été commandité par l’ambassade d’une ex-République socialiste et qu’un membre du gouvernement candidat aux élections présidentielles est impliqué dans ce qui n’est autre qu’un complot

« Aux yeux de tous » est donc un métrage qui assoit son scénario sur la théorie du complot. Un de plus ! s’exclamera le spectateur sur le point de franchir les portes du complexe cinématographique qui l’affiche au programme. Un de plus, mais pas sous l’empaquetage coutumier.
L’intrigue se déploie au travers d’images de vidéosurveillance, de l’ensemble de ce dispositif qu’un hacker, de la branche anonymous, a piraté. Si la méthode ne manque pas d’originalité et n’est pas sans induire une esthétique des plus inusitée, elle occasionne une horde d’invraisemblances qui ruinent le métrage.
Admettons qu’un adolescent, génie dilettante de l’informatique, parvienne à prendre le contrôle des caméras de surveillance dont sont truffées les rues et autres artères de la ville. Admettons qu’il réussisse à pirater les webcams incrustées dans les ordinateurs personnels… mais qu’il est difficile de croire qu’il parvint à pirater les caméras d’une ambassade, fut-elle d’une république de l’ex-URSS. Et qu’il est surprenant qu’un être aussi à même des nouvelles technologies utilise son portable pour contacter et menacer les protagonistes de ce drame.
Au final et toute chose restant égale par ailleurs, « Aux yeux de tous », souffre cruellement d’un manque de vraisemblance lui qui misait tout sur celle-ci.

L A