Charpenté par un solide MacGuffin, le scénario est expurgé de toute intrigue aux ramifications complexes et de personnages à la psychologie déchirée (1). Tous courent, ou plutôt courraient puisque le film est un long flash-back, après une liste. Le Military Intelligence, section 5 (MI5), la Central Intelligence Agency (CIA), les services français, la Staatssicherheit (Stasi), le Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (KGB) et autres agents doubles, triples, voire abyssaux, se mitraillent aux lueurs de néons rouges, bleus, ou verts, voire obscurs.
Alors que le mur s’apprête à tomber sous les coups de pioche des manifestants que les tubes fluorescents des sex shops occidentaux attirent tels des papillons, quelques brutes patibulaires s’empoignent dans des explosions de violence brute rarement atteintes à l’écran lors de blockbuster grand public.
Au milieu de ce chaos sanguinolent se dresse la blonde atomic (Charlize Theron (2)) au charme dévastateur et à la sexualité post-moderne. Héroïne féminine, elle allie sous la chevelure blonde tous les fantasmes masculins de l’éros et thanatos.



1- Adaptation du roman graphique The Coldest City d'Antony Johnston et Sam Hart

2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlize_Theron

L A