Année 60 : la guerre froide fait rage. Dans l’ombre d’anciens nazis travaillent à la déstabilisation de l’équilibre de la terreur. L’organisation qu’ils ont mise sur pieds s’apprête à favoriser la prolifération des armes nucléaires. Alors, URSS et USA s’accordent pour lancer sur la piste de cette dangereuse amicale des nostalgiques du 3° Reich leurs meilleurs agents.
Le très dandy Napoleon Solo et le limite psychopathe Illya Kuryakin placent leur espoir d’approcher l'organisation criminelle sur Gaby Teller, la fille d'un scientifique allemand porté disparu.
Entre 1964 et 1968, la NBC proposa au public de suivre les aventures de ses « Agents très spéciaux » (1). Guy Ritchie (2) offre au spectateur nostalgique, mais aussi à tous les regardeurs amoureux des films d’espionnage vintages, le récit de nouvelles tribulations de ces agents sous forme d’un préquelle.
Avec le sens du détail, les années 60 sont mises au service d’un scénario certes simplissime, mais maniant avec élégance l’humour réjouissant qui traversait la série originelle. Loin du ridicule grivois d’un OSS 117, Guy Ritchie parfume son métrage des senteurs sixties que soulignent les tailleurs Christian Dior et Paco Rabanne, et n’hésite pas à puiser quelques moments dans l’imagerie du dessin animé.
Alliant caméra gonzo et split-screen nerveux, Guy Ritchie évite l’indigestion d’effets numériques, de bagarres chorégraphiées à Hong Kong et de 3D de foire. Il n’en offre pas moins un lot important de poursuites et de fusillades, mais au charme désuet… qui fait tout le charme du métrage.



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Des_agents_tr%C3%A8s_sp%C3%A9ciaux
http://www.rayonpolar.com/Films/series_text.php?num=65

2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Ritchie

L A