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Vous Avez Un MessageUn film deNora EphronavecMeg Ryan |
3027 Lectures Depuis Le dimanche 26 Novembre 2012 |
À Budapest, chez Matuschek et Cie, une grande boutique de maroquinerie, l'adjoint du patron, Alfred Kralik ne s'entendent pas avec Klara Novak, une nouvelle employée. Mais qu’importe ? Alfred entretient une correspondance amoureuse, par l’intermédiaire de petites annonces, avec une femme qu'il n'a jamais vue. Et lorsqu’il découvre que cette mystérieuse inconnue n'est autre que Klara, il garde le silence et tente de se rapprocher d'elle afin de s'en faire aimer. Tel était le scénario du film d’Ernst Lubitsch, « The Shop Around the Corner » datant de 1940. Prenez ce scénario, substituez à Budapest New York, à maroquinerie librairie, à employés patrons, à petites annonces mail, et vous obtenez « Vous Avez Un Message » de Nora Ephron. Certes, il vous restera à effectuer quelques réglages inhérents au changement d’époque ; mais pas de panique, il vous suffira de piocher du côté Émile Zola et son « Bonheur des Dames », en omettant le Naturalisme. Et c’est peut-être là que le bât blesse. Chez Lubitsch, Alfred et Klara étaient deux employés qui se détestaient puis s’aimaient. Il n’y avait là rien d’impossible. Mais ici Fox et Kathleen n’occupent pas des places équivalentes dans la société. Fox est le patron d’une chaîne de grand magasin du livre ; Kathleen est la propriétaire d’une petite libraire, « The Shop Around the Corner ». Et le premier causera la faillite de la deuxième ! Autant dire que l’on a du mal à adhérer au dénouement. Mais qu’importe ? Diront les aficionados de romances. Certes, mais en la matière d’autres romances, en traitant frontalement les différences sociales, sont parvenues à de bien meilleurs résultats. (1) Certes, ont souri, mais on n’est jamais emporté par un vent de folie légère et revigorante, pire on zieute parfois sa montre et les sourires charmants de Meg Ryan ne changent rien, car deux heures seront toujours deux heures !
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