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Trois Jours à VivreUn film deGilles GrangieravecDaniel Gélin |
1951 Lectures Depuis Le mardi 21 Fevrier 2006 |
Synopsis : un comédien en mal de gloire est témoin d’un crime et en profite pour se faire de la publicité, au détriment de la vérité et… de l’assassin bien décidé à se venger. D’après le livre de Peter Vanett et sur des dialogues signés Michel Audiard, ce film nous projette dans les coulisses d’une troupe de théâtre itinérante qui présente « Lorenzaccio » (Alfred de Musset) d’un bout à l’autre de la France. Sous la pression des médias, de la justice et des membres de sa troupe, Simon Belin (Daniel Gélin) se voit contraint d’identifier un suspect (Lino Ventura) comme étant l’assassin. Ce dernier, innocent mais condamné sur-le-champ à 20 ans de prison, jure de se venger. Grâce à l’événement médiatique, Simon hérite d’une reconnaissance, mais aussi d’un rôle auquel il aspirait depuis longtemps. Dans un même temps, Jeanne, auparavant son habilleuse et qui l’aimait en secret, devient sa compagne. Sa carrière et sa vie prennent ainsi un nouveau tour, mais 6 mois plus tard, on apprend que l’auteur présumé du meurtre s’est évadé de prison. Il ne tardera pas à faire part de ses intentions au talentueux comédien : se venger, naturellement, en lui précisant bien qu’il ne lui reste dorénavant que trois jours à vivre. Dès lors, la terreur s’empare de Paul dont les performances sur scène subissent de graves conséquences. Sans cesse sur ses gardes et convaincu qu’il va mourir, il culpabilise et se retourne contre ses collaborateurs qui l’ont manipulé. Il avoue alors son mensonge à Jeanne qui, à sa façon, s’efforcera de le tirer de cette sale histoire. Le caractère dramatique de ce film est tempéré par la dynamique des dialogues d’Audiard qui n’en épargnent pas pour autant le discours critique porté sur les méthodes expéditives (et défaillantes) de la justice et celles de la presse – de l’époque ? –, opposant habilement la tentation du profit et de la gloire aux faits réels et aux êtres humains eux-mêmes. Quoi qu’il en soit, le dénouement de cette histoire se passera aisément de la contribution de la police et de la presse.
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