Une bande d’aigrefins, psychotique pour l’un, shootée pour l’autre, violent pour le troisième et flambeur naïf quant au dernier, s’introduit dans la luxueuse et sur protégée villa d’un marchand de diamants. Son objectif : piquer le pognon ; son moyen : la contrainte.

Dès l’instant où les cagoulards pénètrent dans la demeure de la famille Miller le métrage épuise son scénario, le huis clos d’une heure vingt qui suit ne sera qu’échange de baffes et de coups de pieds, que rebondissements anecdotiques et improbables. Certes quelques fausses pistes adultérines sont ébauchées, mais bien vite abandonnées.
Pour occulter la vacuité du propos et l’inconsistance du jeu des acteurs, le réalisateur habille ses scènes d’une ultra violence qui génère un climat oppressant à même d’éveiller la curiosité endormie du spectateur. Malheureusement, ce dernier ne perd jamais la notion du temps et lorsque vingt minutes après le début du métrage l’un des truands, armé d’un poignard, projette Kyle Miller sur une table en le menaçant de lui prélever un rein, le regardeur ne croit pas un instant que Nicolas Cage sera éjecté aussi promptement du film.

Quant au soubassement idéologique de ce « Trespass », il repose solidement sur les valeurs hétéroclites des Tea Party.

L A