L’action se déroule dans un futur hypothétique, mais, bien sûr, post-apocalyptique.
Les hommes ne peuvent vivre que dans deux zones : les Îles anglaises, dites d'Union Fédérale Britannique ; l'Australie, appelée la Colonie. La première est une zone prospère, mais au territoire restreint, la seconde vit dans la pauvreté. Et la première est reliée à la seconde par un ascenseur qui passe à travers le noyau terrestre et qui répond au doux nom de la Chute.
Bien évidemment, un conflit de souveraineté oppose d'Union Fédérale Britannique et la Colonie. Cette dernière réclame son indépendance, alors que l’Union prépare l’invasion de la Colonie et l’extermination de ces habitants.
D’un côté se dresse la Résistance, une organisation clandestine que dirige un mystérieux Mattias, de l’autre une armée de synthés aux ordres de Cohaagen.
Et Total Recall dans tout ça ? Me demanderez-vous.
Il s’agit d’une société spécialisée dans l’implant de rêves, en d’autres termes de voyages et de personnalités virtuels.
Doug Quaid travaille dans une usine qui fabrique des « synthés ». Comme tous les prolétaires, il emprunte tous les matins les transports en commun, ici la Chute, et rêve d’une vie rythmée par d’autres mots que métro, boulot, dodo…
Voilà pourquoi, il s’adresse un jour à Total Recall : pour vivre une vie d’espion.
Malheureusement, Doug Quaid n’est pas celui qu’il croit être, il est Carl Hauser, un redoutable espion qui a vu sa mémoire effacée !
Et les implants de Total Recall risquent de réactiver sa mémoire…
Après ces quelques minutes de film, qui méritent la plus grande attention si l’on veut comprendre les enjeux de l’intrigue, nous plongeons dans une succession ininterrompue de poursuites aussi violentes que spectaculaires à travers un univers à la géométrie incertaine où la verticalité devient horizontalité au gré des strates architecturales.

« Total Recall : Mémoires programmées » n’est seulement le remake de « Total Recall » réalisé par Paul Verhoeven en 1990, lui-même adaptation de la nouvelle « Souvenirs à vendre » de Philip K. Dick, parue en 1966, il est aussi une chrestomathie visuelle des grands classiques tels :
• Blade Runner
• Jason Bourne
• Minority Report
• Star Wars
• Le Cinquième Élément
• Etc

Mais il est encore plus, car au-delà, à moins que ce ne soit en deçà, de son rythme effréné qui cloue au fauteuil le plus blasé des aficionados de Blockbusters, il illustre à merveille le dilemme d’un homme tiraillé entre deux femmes : celle qui hante ses rêves ; celle qui partage sa couche.
Car que fait Doug Quaid tout au long du film ? Fuir la folie meurtrière de sa légitime au bras de son illégitime…

L A